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L'histoire de la fauconnerie

 

Son origine se perd dans la nuit des temps mais elle est probablement née en Orient aux environs de 2000 avant J-C. Le mode de vie nomade des peuples d’Asie convenait sans doute à la fauconnerie, et l’usage d’aigles ou de faucons a bientôt dû se révéler une manière plus efficace de se procurer de la viande que par les armes primitives de cette époque.

 

Voilà comment est née la fauconnerie et comment elle s’est répandue sur tout le continent asiatique.La fauconnerie atteignit l’Europe par la Méditerranée vers 400 de notre ère.

 

Au VIe siècle, cette activité est devenue partie intégrante de la vie des tribus germaniques. La loi germanique protégeait même les nids et les arbres qui en portaient.

 

La période entre 500 et 1600 a vu l’apogée de ce sport florissant dans les sociétés féodales de la chrétienté européenne et islamique.Le rang social décidait de l’oiseau que l’on pouvait employer. L’aigle pour l’empereur, le gerfaut pour le roi jusqu’au crécerelle pour l'artisan.

 

Les rois de France et d’Angleterre, les tsars de Russie et les empereurs romains entretirent durant des siècles de vastes établissements de fauconnerie.La pratique de la fauconnerie a décliné en Europe aux XVII et XVIIIe siècles.

 

Cela à cause du progrès des armes à feu, du défrichement, de l'aménagement des parcs à gibier et de la détérioration générale du système féodal.La fauconnerie fut encore utile lors de la Première Guerre Mondiale où des faucons étaient dresséspour tuer les pigeons messagers ennemis.

 

 

La fauconnerie de nos jours

L’engouement pour la fauconnerie est relancé depuis quelques temps dans le monde entier. Si bien que des mesures de protection ont dû être mises en place pour éviter que des captures en vue de dressage ne déciment les populations locales. Des règlements stricts, parfois inspirés par les fauconniers eux-mêmes, y prévoient le contrôle non seulement des rapaces mais aussi de la façon dont ils sont élevés, traités et dressés.

 

Un futur fauconnier devra en outre respecter une certaine taille de volière pour son oiseau, une alimentation saine, un matériel adéquat et devra également demander l'accord de ses voisins pour élever son oiseau. Mais la grande protection, et malheureusement celle qui fait parfois défaut, réside dans les bagues que portent les oiseaux aux pattes.

Ces bagues sont la carte d'identité des oiseaux et permettent une certaine traçabilité. Comme la capture en milieu sauvage d'oeufs ou de rapaces vivants est interdite, ces bagues indiquent que l'oiseau est bien né en captivité. Mais, comme c'est malheureusement trop souvent le cas avec les espèces animales, un traffic est présent et ces bagues sont parfois falsifiées. Il appartient au fauconnier d'être prudent et surtout respectueux de la loi.

 

La fauconnerie d’aujourd’hui garde toujours son attrait de chasse et de sport. A condition d’avoir un permis de chasse en règle et de respecter la législation concernant la détention d'animaux sauvages, on est tout à fait disposé à chasser avec son rapace. Évidemment certains sites de chasse l’interdisent et dans ce cas, de nombreux chasseurs hésitent à troquer leur fusil contre un faucon. Mais plus qu'une technique de chasse, la fauconnerie est une passion et aucun fauconnier ne peut chasser avec un oiseau de proie en lui manquant de respect ou en le négligeant. Si son chien d'arrêt lui est presque entièrement dévoué, ce ne sera jamais le cas de son oiseau.

La fauconnerie demande d'instaurer un climat de confiance entre l'oiseau et son "maître". 

 

Mais la chasse au faucon est un art ancestral encore reservé à une certaine élite. La fauconnerie moderne s'axe aujourd'hui sur l'utilisation d'oiseaux de proie pour des spectacles de démonstration, appelés "voleries". Bien sûr, on ne peut qualifier ces spectacles d'être pédagogiques, ce qu'ils prétendent trop souvent être. Ils s'ancrent plus dans une idée commerciale. Les personnes de ce spectacle sont d'ailleurs plus souvent des artistesque de véritables fauconniers. Ils n'ont jamais passé d'examens pour détenir leurs oiseaux, quand ceux-ci leur appartiennent. Ils ont appris sur le tas, là où les vrais fauconniers ont suivis des cours en vue de passer leur examen de chasse et de mieux connaitre leur oiseau. Les "montreurs d'oiseaux" des voleries dépendent souvent d'un parc ou d'un quelconque festival médiéval qui leur "prêtent" des oiseaux et du matériel en vue d'attirer plus de visiteurs grâce à un spectacle. Le but est donc purement commercial, adjacent à une certaine collection de rapaces exotiques pour séduire encore plus le public.

 

La fauconnerie est aussi utilisé, à des fins moins "récréatives", pour écarter les oiseaux d’un champ d'aviation. Afin d’empêcher tout "bird-strike" c'est-à-dire d'éventuelles collisions entre un avion et unoiseau. Les oiseaux peuvent en effet causer d'énormes dégâts : par exemple, une mouette qui entre en collision avec un F-16 volant à 900 km/h provoque un impact de 25 tonnes. Les dommages sont impressionnants, coûteux et entraînent parfois des catastrophes. Pour éviter ces accidents, les oiseaux de la piste sont effrayés par des tirs de fusées ou par la diffusion de cris d'alarme par l'intermédiaire d'un haut-parleur. La fauconnerie est une technique d'effarouchement supplémentaire utilisée sur certaines pistes militaires ou civiles. Cette méthode s’est révélée efficace et on l’utilise depuis des années en Europe et en Amérique du Nord.

 

Une déclinaison de cette technique est d'ailleurs apparue. Il s'agit d'écarter des oiseaux indésirables ou trop bruyants loin des habitations ou de certaines usines. Un fauconnier profesionnel vient alors avec son oiseau pour le faire évoluer dans la zone pendant plusieurs semaines. Cela se pratique beaucoup pour "nettoyer" les clochers d'église des nombreux pigeons qui l'occupent. Les résultats sont toujours concluants et rapides 

 

Apprentissage

Habituellement, des examens d’habilitation doivent être passés avant qu’on ne puisse prendre un oiseau, et le niveau d’expérience en fauconnerie détermine l’espèce que l’on a le droit d’utiliser. La meilleure façon de devenir fauconnier est de suivre des cours dans une école mais ces écoles sont rares. Les meilleures écoles se trouvent le plus souvent en Angleterre ou aux Pays-Bas. Mais de nouveaux établissements de ce genre ont ouverts leurs portes en Belgique et en France.

 

Les apprentis fauconniers peuvent alors apprendre sur le tas, sous l’œil attentif d’un maître fauconnier profesionnel. Entraîner un oiseau demande du temps, de la patience, de la sensibilité, de l’habilité et surtout beaucoup de passion. Suivant le type de rapace, cela peut demander des revenus confortables, afin de loger ses rapaces et de se procurer l'équipement nécessaire et réglementaire. Le dressage et les soins représentent un effort quotidien qui se chiffre en milliers d’heures par an mais les vols en compagnie de son oiseau valent bien ces sacrifices.

 

Il ne faut surtout pas oublier que les oiseaux de proie ne sont pas des animaux de compagnie. La mode étant aux nouveaux animaux de compagnie, il faut remettre les choses à leur place. Un rapace, même né en captivité et habitué à l'homme, restera un oiseau sauvage avec ses instincts et il ne sera jamais dressé. Un oiseau de proie est seulement apprivoisé et tolère son fauconnier. Lorsqu'il n'a pas envie de "travailler", il ne se bougera pas et restera sur son perchoir. Il faut instaurer un climat de confiance avec son oiseau car celui-ci ne sera jamais l'équivalent d'un chien qui écoute vos ordres. On ne peut donc acheter un rapace sur un coup de tête, comme on achète un poisson rouge ou un canari. La fauconnerie est avant tout une technique de chasse pour passionnés ou un outil d'effarouchement utile, mais la fauconnerie ne sera jamais un "divertissement" comme le montrent les voleries !.Je suis un paragraphe. Cliquez ici pour ajouter votre propre texte et modifiez-moi. Je suis l'endroit parfait pour raconter une histoire, et pour vous présenter à vos utilisateurs.

 

Le langage des Fauconniers

 

Abaisser, essimer : rationner les oiseaux afin de les rendre plus dociles pour qu’il soit possible de les affaiter.

 

Abattre : immobiliser un oiseau afin de l’observer, de le soigner ou de lui poser ses compromis et ses jets.

 

Abécher : mettre en appétit un oiseau avec une petite bec cade afin d’avoir du répondant lorsqu’il doit voler.

 

Acharner, armer le leurre : garnir le leurre de viande.

 

Affaiter : dresser un oiseau de chasse.

 

Affriander : assagir l’oiseau en lui donnant un appât de qualité (viande fraîche ou vive).

 

Aiglures/Haglures : taches transversales rousses ou claires des plumes de l’oiseau.

 

Aiguille : désigne une maladie assez fréquente chez les faucons manifestée par des vers parasitant les chaires.

 

Aiguille à entrer : aiguille à double pointe de quatre à cinq centimètres de long permettant de réparer les plumes (pennes) cassées en l’introduisant simultanément dans les deux parties de la plume.

 

Ailerons : petites pennes de l’extrémité de l’aile.Air (prendre l’air) : oiseau qui s’élève beaucoup pendant son vol.

 

Aire : nid des rapaces.

 

Albréné : oiseau dont le pennage est jeune, gâté ou en désordre.

 

Alphanet : nom de la variété tunisienne du faucon Lanier.

 

Amont : tenir en amont ou soutenir, se dit de l’oiseau qui se soutient en l’air à contre vent et qui vole en cercle au dessus de son maître ou du gibier remisé.

 

Antanaire/anténaire : se dit d’un oiseau dont la mue n’a pas eu lieu ou est capturé entre le 1er janvier et sa mue.

 

Apoltronir : émousser les ongles des pouces d’un oiseau.

 

Apprivoiser : habituer l’oiseau au poing.

 

Armer : mettre les compromis, les jets et les sonnettes.Assurer : oiseau dont le rappel sans filière est sûr.

 

Attombisseur /tombisseur : termes propre à la technique de la chasse au héron : 2ème oiseau qui harcèle le héron.Le hausse pied étant le 1er à attaquer et le faisant monter, le 3ème oiseau étant le teneur.

 

Autoursier : qui chasse avec un autour ou qui pratique le bas vol.

 

Avillon : ongle de la serre postérieure de l’oiseau.

 

Balai : plumes constituant la queue d’un oiseau de vol.

 

Beccade : petite quantité de nourriture donnée à l’oiseau.

 

Bloc : perchoir artificiel au sol.

 

Branchier : jeune rapace sur le point de s’envoler et qui reste branché prés de l’aire.

 

Bréchet : cartilage central du ventre de l’oiseau (sternum).

 

Buffeter : se dit du rapace (typicité du Pèlerin) qui percute sa proie avec le bréchet pour la déstabiliser.

 

Cerceaux : pennes des ailes précédentes la plus longue.

 

Chaperon : sorte de heaume en cuir destiné à cacher la vue de certains rapaces et les garder calmes.

 

Chaperonner : mettre le chaperon.

 

Cire : non de la membrane jaune qui forme la couronne du bec.

 

Coins : pennes extérieures de la queue ou côtés de la queue de l’oiseau.

 

Compromis : pièces de cuir assez large fixées aux tarses de l’oiseau, sur les quels viennent les jets.

 

Couronne : cercle formé par la cire autour du bec.

 

Courtoisie (faire) : laisser l’oiseau manger sur la proie qu’il vient de prendre.

 

Doigts : terme de fauconnerie désignant les serres de l’oiseau.

 

Duire : synonyme d’affaiter.

 

Ecumer : se dit de l’oiseau qui frôle le gant sans s’y poser pour y saisir la viande.

 

Escape : gibier servant à l’affaitage de l’oiseau.

 

Esparverie : relatif à l’affaitage des éperviers (uniquement).

 

Filière : cordelette servant à attacher l’oiseau durant l’entrainement avant le vol libre.

 

Fauconnier : personne pratiquant l’art de la chasse de haut vol (fauconnerie).De manière plus générale personne qui pratique le dressage des rapaces.

 

Fauconnerie : chasse avec des faucons. Chasse de haut vol.

 

Fauconnière : gibecière du fauconnier. Femme pratiquant la fauconnerie. Forme : rapace femelle.

 

Gorge : quantité de nourriture donnée à l’oiseau (pleine ou demi-gorge).

 

Haggard : rapace adulte sauvage.

 

Jardiner : faire prendre l’air à l’oiseau, sur son bloc, dans l’herbe.

 

Jets : liens de cuirs fixés aux émeris permettant de tenir l’oiseau au poing sans qu’il ne s’échappe.

 

Lier : se dit de l’oiseau qui saisi sa proie.

 

Longe : lanière fixée aux jets par un touret permettant d’attacher l’oiseau à son bloc ou sa perche.

 

Mue : renouvellement annuelle des plumes de l’oiseau.

 

Niais : jeune oiseau au nid.Appât : nourriture donnée à l’oiseau par le fauconnier.

 

Réclame : action du fauconnier conduisant l’oiseau à revenir au gant.

 

Sonnette : grelots fixés aux tarses de l’oiseau et permettant de le situer.

 

Tiercelet : rapace mâle.

 

Touret : système permettant aux jets de ne pas vriller.

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